LES ENFANTS

Les enfants

La rééducation de l’écriture chez l’enfant

L’écriture est un incontournable pendant la scolarité. C’est un apprentissage qui prend du temps mais c’est aussi un formidable moyen de communication et de transmission des connaissances. Elle permet à l’enfant d’organiser ses idées, elle aide à la mémorisation, améliore la motricité fine et en cela favorise la concentration et l’assimilation des informations lors des apprentissages.

En effet, les élèves présentant des troubles de l’écriture rencontrent souvent des difficultés face aux apprentissages. Le risque est qu’ils mobilisent toute leur attention pour l’écriture au détriment de la réflexion nécessaire à l’activité. Ils peuvent alors se retrouver progressivement en échec scolaire, ce qui peut entraîner des problèmes de comportement voire une désocialisation. Il s’agit fréquemment d’enfants intelligents, brillants parfois surdoués.

Les signes à prendre en compte par les parents et les professeurs :

  • L’enfant a des problèmes d’apprentissage de l’écriture.
  • L’enfant est fatigué de tenir son stylo, a des crampes ou se plaint de douleurs (doigts, main, poignet...).
  • L’enfant ne sait pas s’il doit écrire de la main gauche ou de la main droite.
  • L’enfant a une écriture en miroir.
  • L’enfant éprouve des difficultés à reproduire des formes, la forme des lettres.
  • L’enfant perd du temps en s’appliquant, il fournit trop d’effort à écrire.
  • L’enfant maîtrise mal ses outils (règle…) et sa tenue du stylo est mauvaise.
  • L’enfant a du mal à finir de copier sa poésie ou ses devoirs dans le temps imparti.
  • L’enfant a une position inadéquate en situation d’écriture.
  • L’enfant écrit trop vite et sans contrôler son geste.
  • L’enfant a une écriture illisible ou difficilement déchiffrable.
  • L’enfant se voit enlever des points sur les évaluations pour l’écriture et le soin.
  • L’enfant a des cahiers mal tenus (sales, raturés…).
  • L’enfant est crispé, anxieux (transpiration, refus, hésitation) et manque de confiance en lui quand il écrit.
  • L’enfant a une écriture qui se dégrade au fur et à mesure de la tache.
  • L’enfant a une écriture maladroite ou peu structurée.
  • L’enfant est en échec scolaire à cause de son écriture.
  • L’enfant est gaucher et a du mal à trouver une bonne position.
  • L’enfant ne respecte pas les lignes du cahier.

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Une prise en charge rapide et adaptée est nécessaire si plusieurs signes sont présents car ces troubles sont sources de souffrance pour l’enfant.

Face à cette situation, les parents et les professeurs se retrouvent parfois démunis. Cependant, il s’agit de ne pas dévaloriser l’enfant au risque d’amplifier son problème ou de le bloquer davantage.

La rééducation de l’écriture a donc pour objectif d’aider l’élève à dédramatiser la situation et à retrouver un geste d’écriture plus fluide et agréable afin de lui permettre de se concentrer sur l’orthographe, la grammaire, le sens des mots. Il écrit plus vite, il peut mieux se relire et corriger ses erreurs. Ainsi, quand l’écriture s’améliore, celui-ci endure moins les remarques négatives liées à son écriture dans les cahiers, son comportement change et il peut reprendre confiance en lui en percevant les progrès.

La rééducation peut intervenir dès la grande section de maternelle pour aider l’enfant dans l’encodage des lettres et le respect des règles d’écriture (sens de formation des lettres, proportions, liaisons) à travers des jeux ludiques.

Les enfants à haut potentiel

Rapidité de la pensée, lenteur de l’écrit

La situation peut sembler paradoxale mais pourtant elle n’est pas exceptionnelle. L’enfant intellectuellement précoce présente un rythme de développement intellectuel très supérieur à la moyenne des enfants de son âge tandis que ses développements affectif, relationnel et psychomoteur correspondent aux normes de son âge. Ainsi, cette différence de croissance (dyssynchronie) oblige parfois à des adaptations éducatives.
L’enfant précoce peut en effet se retrouver en difficulté dans certains domaines notamment lors du passage à l’écriture. Celle-ci est souvent irrégulière, trop lente et parfois illisible car trop impulsive. Il tient mal ses cahiers, ses copies sont sales et raturées.
Ainsi, de nombreux enfants à haut potentiel pensent très vite et le stylo ne peut pas suivre le rythme de leur pensée. Ces dysgraphies pourraient donc découler d’un décalage entre la vitesse de pensée et la rapidité du geste d’écriture.
Les enfants à Haut Potentiel ont aussi parfois un désir de perfection tel, que la différence entre leur production et leur attente peut engendrer de la frustration.
Par ailleurs, la lucidité de l’enfant à Haut Potentiel peut générer angoisse et manque de confiance en lui ce qui se révèle à travers l’écriture (retouches, saccades, irrégularités…).
Ainsi, à l’école, certains élèves à haut potentiel sont démotivés et en réelle souffrance. Ils vivent très mal l’échec. Il faut donc envisager une rééducation de l’écriture spécifique avant que la situation ne se dégrade davantage, afin que l’enfant à Haut Potentiel puisse être accompagné dans cet apprentissage. Ainsi, il pourra exprimer toutes ses capacités pour être en réussite scolairement puis professionnellement.
Il est à noter que 50% des enfants précoces souffrent de dysgraphie.

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